Histoire de l’église Notre-Dame
Avant l'an 1080, une église - déjà dédiée à la Vierge Marie - appartenant au seigneur de Châtel, et dépendant du diocèse de Clermont, existait à Châtel-Montagne.
En 1080/1082 - Le seigneur DALMAS et son épouse Étiennette donnent aux moines de Cluny tous les biens qu'ils possèdent à Châtel-Montagne, dont l'église Notre-Dame.
1095 - Le pape Urbain Il authentifie cette donation.
1095 à 1210> - Construction de l'église actuelle par agrandissement de l'église primitive, ainsi que d'un cloître et d'un prieuré sur le terrain au nord de l'église.
1294, 1310 et 1353 - Le "registre des visites" constate la présence régulière d'un prieur et de quatre moines. (→document)
1462 - L'église devient église paroissiale.
1501 - Le prieuré de Châtel-Montagne est rattaché au couvent des moniales de Lavesne qui laissent tomber les bâtiments en ruines.
1700 - Les églises du Mayet, Nizerolles, Le Breuil, Saint-Clément et Arfeuilles relèvent de Châtel-Montagne, jusqu’en 1785.
1790 - A la suite de la révolution, suppression de la présence religieuse à Châtel-Montagne.
1793 - La municipalité jacobine de " Mont sur Besbres " abat la flèche en pierre de l'église. Le monument funéraire de Rollat est profané et détruit. les statues des saints et de la Vierge brûlés au cimetière (qui jouxte alors l'église). Les archives municipales sont brûlées devant l'église.
5 avril 1799 : vente de l'église à Jean Phélipon de Moulins pour la somme de 150.000 F.
L'édifice devient un entrepôt à salpêtre, gardé par les gardes nationaux, ce qui le sauve de la démolition.
1903 - L'église est rendue au culte.
1823 - Châtel-Montagne est rattaché au diocèse de Moulin, à la création de ce nouvel évêché.
vers 1835 - Une chapelle rectangulaire est construite, l'église est décorée d'imitations de marbre, de bronze et, au niveau des chapelles rayonnantes, "d'anges bouffis" sur fond bleu.
1840 - Inscription à l'inventaire des Monuments historiques.
1885 - La municipalité fait marteler les chapiteaux jugés indécents.
de 1850 à 1900 - Très importants travaux de restauration de l'église qui éliminent les quelques modifications architecturales rajoutées au cours du temps pour retrouver l'aspect primitif. Par économie, le clocher n'a pas été reconstruit. Depuis lors, seuls des travaux d'entretien courant des toitures et de rejointoyage ont été nécessaires.
1900 - Dom Athanase Desrosiers, curé de la paroisse, peint les stations du Chemin de Croix. Séparation de l'église et de l'État.
1938 - Les abords de l'église sont inscrits sur la liste des sites classés depuis le 4 janvier 1938.
De 1914 à 1955, les exemplaires retrouvés du bulletin paroissial témoignent tous d'une importante vie paroissiale ( "même si les hommes s'occupent plus de leurs champs que des offices" ) : processions, pèlerinages, congrégations, dons d'objets de culte, restauration des objets exposés à l'humidité de l'église, restaurations des cloches, etc..
1955 : A la suite du renouveau lié au concile de Vatican II, poussé par le zèle des conservateurs des Monuments Historiques et par le nouveau goût du jour, des lustres en bronze du XIIIe siècles, des vases sacrés anciens et la table de communion sont vendus. Le Christ de la poutre de gloire ainsi que les grilles du chœur sont entreposés à la tribune.
La chaire est entreposée au fond de l'église, son pied est coupé pour réaliser le lutrin.
L'autel en bois et stuc situé au fond du chœur est remplacé par un autel "moderne" en granit placé plus près des fidèles.
Le "chemin de croix" , aujourd'hui inscrit à l'inventaire complémentaire des monuments historiques, a failli disparaître... (→note)