La nef
Construire une nef tout en hauteur (12,60 m sous la voûte) sans pouvoir élargir sa base (4,50 m.) cré un édifice élancé, majestueux, mais fragile. Le maître d’œuvre à osé le faire grâce aux fausses tribunes qui permettent un renforcement latéral efficace depuis dix siècle, ainsi qu'au contre-buttement longitudinal de la nef par la masse du remarquable massif ouest.
C'est en-cela que réside l'intérêt majeur de l'église et la qualité technique et esthétique du maître d’œuvre.
ASPECT INTÉRIEUR DE LA NEF
Les piliers de la nef sont carrés et flanqués sur chaque face d'une colonne engagée ronde, de type auvergnat supportant un chapiteau. (→Colonne engagée)
* La nef est divisée en quatre travées scandées par les piliers et les colonnes engagées qui montent jusqu'aux chapiteaux supportant les arc doubleaux de la voûte en plein cintre. (Au dessus du niveau des fausses tribunes, la présence d'un dosseret peu saillant supportant les colonnes engagées donne l'illusion que le pilier tout entier se prolonge jusqu'à la voûte et renforce l'impression de verticalité).
Latéralement la nef est flanquée de bas côtés surmontés d'un étage de fausses tribunes. A l'étage supérieur, des fenêtres "hautes” assurent l'éclairage direct.
Trois étages d'arcades limitent latéralement la nef :
* En bas, dans chaque travée une grande arcade en plein cintre, fourrées, tendue de pilier à pilier. (→note)
* Au-dessus, une rangée de trois ouvertures en plein cintre, séparées par des piliers carrés sans décoration, s'ouvre sur le vide du collatéral: "les fausses tribunes ".
Ces ouvertures sont de type bourguignon. (→note)
* Enfin, à la partie haute de chaque travée, (et surmontant une rangée de billettes typiquement auvergnates) (→Bilettes), une fenêtre flanquée de part et d'autre d'une arcature aveugle, toutes trois situées immédiatement sous le départ de la voûte. Trois marches ébrasent le bas de la fenêtre. (→note)