Les restaurations du 19è

Les restaurations effectuées “à l’identique” entre 1853 et 1876 eurent pour résultat de rendre à l’église Notre-Dame un aspect roman très proche de celui qu'elle avait à la fin du 13ème siècle,  (note)

Extérieurement, on peut regretter l'importance des débords latéraux du pignon du transept et de la sacristie, ainsi que des "antéfix" résultant de l’exagération "romantique" du style roman.
Le déplacement de la sacristie et surtout la création de la tourelle nord d'accès au clocher correspondaient à des nécessités pratiques.  (note)

Vers 1850, le porche latéral sud menaçant ruine, la commune envisage sa réfection en le modifiant. Le sous-préfet de Lapalisse s'en émeut, l'église venant d'être classée Monument historique dès la création de cette institution, en 1840.

Envoyé par le ministère, l'architecte E. Millet fait reconstruire à l'identique le porche sud en 1853, en réutilisant les deux colonnes d'entrée. Après étude détaillée du monument, il dresse en 1855 un devis de restauration, mais les travaux ne peuvent être entamés, la commune n'ayant pas de ressources suffisantes.

Ce n'est qu'en 1864-1865, que les toitures ainsi que les quatre contreforts du bas-côté nord sont réparés, le montant de ces travaux urgents (3.982,33 F.) étant presque intégralement réglés par un don personnel de l'empereur Napoléon III.

En 1868, l'architecte Darcy présente un nouveau devis de 94.465,13 fr, qui reprend en partie, et complète, celui établi en 1855.

En 1873, devant l'impécuniosité de la commune, l'état se décide enfin à payer la majeure partie des travaux prévus, mais la reconstruction de la flèche fut reportée à plus tard par économie.

Les travaux durèrent de 1873 à 1876 et furent conduits par l'architecte Georges Darcy, fils de l'architecte en chef des Monuments historiques.

Depuis n'ont eu lieu que des travaux d'entretien courants : réfections de toiture, jointoyage...

Travaux inscrit au devis et réellement exécutés :

Sur l'ensemble de l'édifice, le sol fut abaissé, à l'intérieur de 25 cm., à l'extérieur de 1 à 2 m.. Pour ce faire, la commune dut déplacer le cimetière qui se trouvait autour de l'église. Un pavage fut établi à l'extérieur, et le dallage intérieur réparé. Tous les murs furent débadigeonnés, toutes les toitures refaites.
Diverses incrustations eurent lieu dans les archivoltes des fenêtres et les parements des murs.
Des corniches et des modillons de la nef ainsi que du choeur furent partiellement refaits.

Chœur : La chapelle nord-est du déambulatoire fut restituée sur le modèle de ses deux voisines, en remplacement de la chapelle rectangulaire élevée vers 1835.
A l'intérieur de l'église, les six chapiteaux des colonnes de l'abside «entièrement mutilés» furent refaits, et «divers chapiteaux et plusieurs bases» restaurés.
A l'extérieur, furent construits les pignons entre la travée droite du chœur et l'abside, et entre le déambulatoire et les collatéraux du choeur, et dix « corbeaux » remplacés.

Transept : Les quatre piles de la croisée, qui avaient été mutilées, furent complétées par incrustation, les faces nord et sud du transept furent entièrement reconstruites, ainsi qu'une partie du haut des murs des autres faces. Une tourelle d'escalier fut ajoutée au nord, et une nouvelle sacristie au sud.

Clocher : Douze bases et chapiteaux de la tour furent refaits, ainsi que trente claveaux des arcs.

Nef et collatéraux : La chapelle ouvrant dans la quatrième travée nord fut rasée, et le mur du collatéral restitué à son emplacement. Les parements des travées voisines furent fortement repris, ainsi que les sommets des contreforts du bas-côté sud.

Massif occidental : Les glacis des contreforts, les sommets des pignons et demi-pignons furent reconstruits, et diverses incrustations effectuées dans les murs et les archivoltes.
Une voûte de la tribune fut partiellement refaite.
Le grand escalier d'accès à l'église fut repris.

Des travaux exécutés en supplément au devis, seule est mentionnée dans les archives la restauration de l'escalier d'accès à la tribune.
Il faut sans doute y ajouter, une seconde voûte du massif occidental, une reprise des supports engagés sous les arcs mettant en communication les trois tribunes, huit chapiteaux de la nef, et la presque totalité des corniches et modillons du chevet.

Vers 1877 : les quatre autels et les fonts baptismaux furent faits aux dépens de la fabrique.

L'édifice, ainsi remis en état, ne demanda plus que des travaux d'entretien :
- restauration des couvertures (1888, 1937, 1940),
- rejointoiements (1903, 1927, 1943, 1954),
- réfection du pavage extérieur (1927).
A l'exception de la «reprise d'une pile portant le clocher, côté gauche du chœur» en 1908. ( seuls travaux touchant au gros œuvre)