Le transept
Aspect intérieur du transept
Le transept, surélevé à partir des murs du transept de l'église primitive, ne déborde latéralement l'alignement des murs de la nef, que de 80 cm.
Ses voûtes sont rehaussées au niveau des autres voûtes de l'église : berceaux transversaux sur les bras du transept, coupole sur la croisée.
Les piliers du carré du transept ne sont que les piliers de l'église primitive qui ont été renforcés et rehaussés., et complétés par des demi-colonnes engagées et recevant les retombées des doubleaux de la voûte.
Les deux piliers situées à l'est se prolongent par le mur délimitant la travée droite du chœur du déambulatoire. (Et qui séparait dans l'église primitive l'abside centrale de chacune des absidioles latérales, ce sont, avec une partie inférieure des murs gouttereaux, les seuls vestiges visibles de l'église primitive).
Les quatre piliers du transept sont directement surmontés par le tambour d'une coupole pénétrant très haut dans la base du clocher.
Cette coupole est portée, aux quatre angles, par de petites "trompes", d'une formule toute régionale.
A sa base, coté est, la coupole est percée d'une petite fenêtre.
Les quatre arcs du carré sont à un niveau de très peu inférieur à celui du berceau de la nef.
On voit s'étager de la nef vers le chœur :
- le dernier doubleau de la nef surmontant l'arc brisé Ouest de la croisé,
- puis, plus loin, l'arc brisé Est de la croisé, dédoublé en marche d'escalier. Formule favorite de la région arverno- bourbonnaise à partir du milieu du XIle siècle. Le dernier des doubleaux de la nef vient s'accoler à la murette établie au-dessus de l’arc brisé ouest de la croisée.Par contre, malgré l'apparence, il n'existe pas d'arc doubleau d'entrée du chœur Les arcs brisés existent couramment en architecture romane.
Les croisillons du transept, insérés directement sur le carré, prolongent les collatéraux, car à peine plus large qu'eux.
Ils sont voûtés en berceau perpendiculairement à l'axe de l'église, à même hauteur que la nef.
Un «oculus» supérieur et des fenêtres ont été percés au XIXe siècle sur le mur du fond des croisillons.
La fenêtre sur le mur est du croisillon sud est du 13e siècle.
Transept et carré du transept
Tambour, trompes et coupole
Trompes de la coupole, vues du chœur.
Face est du
croisillon sud du transept.
Aspect extérieur du transept
A l'extérieur, le pignon sud du transept a été enlaidi par les restaurations du 19e siècle responsables d'un aspect plat, massif, sans aucun relief. Dû au sciage mécanique du granite d’origine différente, gris, à la texture homogène.
Il "déborde" latéralement dans sa partie haute suivant l'interprétation "romantiques" du style roman au 19e siècle.
Une rangée de billettes rappelle la rangée de la façade sud et contourne la fenêtre basse.
Dans sa partie haute, sous l'horloge, l'oculus rond est traité en marches d'escalier concentriques. Il est également entouré d'un cercle de billettes.
La nouvelle sacristie qui cache la base de ce pignon, est de même facture massive car créée en même temps que lui.
Le pignon nord est en partie masqué par une tourelle d'accès au clocher datant également du 19e siècle. Disgracieuse mais indispensable, elle remplace l'échelle en bois, utilisée à l'origine.
(lettre au préfet - 1841)" comme dans toutes les anciennes églises de campagne, on monte à ce beau clocher par une échelle dans l'intérieur et une ouverture dans la voûte du bas coté. Cependant il existe dans le mur une ancienne porte aujourd'hui murée qui laisse croire qu'elle ouvrait dans une tourelle où devait se trouver un escalier en limaçon laquelle a pu être supprimée comme gênant l'établissement de la maison des moines attenant à l'église... "
Même ainsi l'accès reste dangereux, en particulier lors des intempéries et est strictement réglementé. De plus, la disposition intérieure du beffroi et les abats-sons ne laissent rien voir de l'église et peu des environs.
Pignon sud du transept.
Tourelle d'escalier au nord.